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Le Prix Nasari du cosplay rend hommage à notre ami d’enfance Nicolas Nasari, illustrateur de la carte des pirates de l’Escroc-Griffe. Nico n’était pas seulement un artiste talentueux, mais aussi un geek au sens noble du terme, d’une grande culture : depuis sa plus tendre enfance Nicolas était un expert de la littérature de l’imaginaire, du cinéma de science-fiction, des jeux vidéo et bien entendu de la bande dessinée du monde entier, que ce soient les comics ou les mangas. Alors que dans les années 90 les adultes jugeaient avec sévérité les adolescents qui se réfugiaient dans les univers alternatifs, Nico se fichait du regard des autres et assumait au grand jour ses passions, parce qu’il vivait à fond son amour de l’imaginaire.
Cette passion de l’imaginaire, il la partageait avec sa bande de potes, qu’il retrouvait en vélo pour jouer aux jeux de rôle. Dans une ambiance digne des Goonies, Ça et autre Stranger Things, Nicolas était l’ami rêvé, toujours prêt à offrir des dessins de personnages pour le JDR maison que nous avions conçu durant notre adolescence : les Huit Lances de Diamant, un univers imaginaire qui inspira en partie les pirates de l’Escroc-Griffe. Le temps avait beau passer, Nico était typiquement la personne qu’on pouvait perdre de vue des années et retrouver en ayant l’impression de l’avoir quitté la veille, parce qu’il possédait un infaillible sens de l’amitié, doublé d’une grande générosité.
« En plus de partager la passion des jeux de rôles, nous partagions les passions de l’astronomie et de la photographie : il venait à la maison, autant que son emploi du temps lui permettait, car j’ai la chance d’habiter un endroit qu’il adorait, célèbre pour son observatoire astronomique. Enfant du pays, Nicolas chérissait l’arrière pays. On prenait des photos ensemble, on observait les étoiles, on pouvait voir dans son regard, son imagination l’emmener visiter des mondes lointains. Il me manque énormément… Désormais, je pense à lui chaque fois que je regarde le ciel, espérant qu’il arpente ces étoiles, ces nébuleuses planétaires et ces galaxies qu’il aimait tant observer, et aussi qu’il se repose, lové dans un des bras de la Voie Lactée, qu’il a si souvent immortalisée.» – Laurent B.
« Nico dessinait des caricatures qu’il offrait lors d’anniversaires de collègues de travail, mais il était également l’auteur du « Voici » d’Oxya, journal satirique dans lequel il tournait en dérision la vie quotidienne au bureau. Personnellement, nous étions souvent sur les routes le soir, à courir de ville en ville ou dans l’arrière pays pour faire des clichés d’urbex. Que ce soit à Monaco, à Saint-Auban, au pré de Caille, on ne comptait pas les kilomètres en faisant tout ça dans la même nuit, franchissant même la frontière du département. Je garderai en mémoire tous ces moments. » – Bastien G. & toute l’équipe d’Oxya
