Selon des lettres d’archives, Sir Arthur Conan Doyle, le créateur du génialissime détective Sherlock Holmes, aurait été la cible de manigances de la part d’un directeur de police que sa grande popularité agaçait. En effet, appelé à enquêter sur une véritable affaire criminelle, celle de George Edalji, un avocat condamné en 1903 à trois ans de prison pour avoir envoyé des lettres de menaces et mutilé des chevaux, Sir Arthur Conan Doyle s’était alors penché sur ce dossier à la demande même du condamné au moment où celui-ci eut purgé sa peine.
Né d’une mère britannique et d’un père indien, George Edalji avait eu le sentiment que ses origines lui avaient porté préjudice durant l’enquête qui avait mené à sa condamnation puis à son incarcération. En faisant appel au célèbre écrivain pour reprendre l’enquête à zéro, il espérait ainsi que le créateur de Sherlock Holmes lui permettrait à réhabiliter sa réputation grandement entachée par cette affaire.
Appliquant les méthodes de son célèbre détective, l’écrivain proposa non sans un certain enthousiasme ses services aux forces de l’ordre comme enquêteur officieux. Une ingérence qui était loin de plaire à A.G. Anson, un directeur de la police du comté de Staffordshire qui ne supportait visiblement pas que la police britannique fut constamment tourné en ridicule au travers de l’inspecteur Lestrade, le personnage de fiction des romans de Sir Arthur Conan Doyle. Ce capitaine de police, si on en croit ses confessions manuscrites les retrouvées dans des archives, aurait alors tenté d’induire le romancier en erreur en lui fournissant de fausses informations dans le but avoué de discréditer son travail d’enquêteur. Cette véritable machination dirigée contre l’écrivain mobilisant des faux informateurs et de fausses lettres, elle n’empêcha cependant pas le père de Sherlock Holmes de mettre en lumière toutes les faiblesses du dossier d’enquête qui avait conduit à la condamnation de George Edalji et celui-ci restait convaincu de l’innocence de l’avocat.
En 1934, le temps finit par lui donner raison, car, même si le véritable mutilateur de chevaux ne put jamais être réellement identifié, un individu avoua avoir été le véritable auteur des lettres reprochées à George Edlaji. Au terme de l’enquête menée par Sir Arthur Conan Doyle, la réputation de l’avocat put alors enfin être restaurée.